François Briatte, membre du bureau de l’ANCMSP (association nationale des candidats aux métiers de la science politique), a présenté récemment à Rennes (dans le cadre d’une table-ronde d’Eurodoc) l’état de la valorisation du doctorat en France. Son intervention est disponible en ligne (diaporama et texte), et je vous y renvoie car elle est de très bonne qualité.
Je me permets juste d’en reproduire un tableau, tellement il me semble révélateur de la situation actuelle du doctorat en France :
La France est le seul grand pays européen où le nombre de titulaires d’un doctorat chez les 25-34 ans recule. Et elle part d’un niveau presque deux fois inférieur à l’Allemagne (deux fois et demi inférieur en nombre de doctorats décernés). Contrairement donc à une certaine approche malthusienne souvent présente (de manière compréhensible, hélas) chez les doctorants et docteurs eux-mêmes, il n’y a pas trop de docteurs en France : au vu des « standards » internationaux, il n’y en a pas assez. Et pourtant la France est, de ce point de vue, sur une pente descendante. Inquiétant – et tellement en contradiction flagrante avec les beaux discours de notre ministre…